Le Japon est connu pour ses cerisiers en fleur, mais aussi pour ses tremblements de terre. On se souvient tous de celui du 11 mars 2011 et du tsunami qui a suivi, ayant pour conséquence une catastrophe nucléaire. On se souvient aussi du tremblement de terre de Kobe en 1995, qui aurait fait plus de 6000 morts dans un paysage de guerre.
Au Japon, la terre tremble régulièrement. Cela s’est inscrit dans la civilisation nippone. Si mes souvenirs sont bons, il y en a jusqu’à plusieurs par jours, statistiquement. Tous n’ont évidemment pas l’ampleur de la catastrophe de Kobe, pas tous ressentis par les humains, mais chaque jour peut apporter sa petite secousse.
Ce qui est « amusant », d’une certaine façon, est que nous vivons dans une zone où le risque sismique est important en France et que c’est en partant à l’autre bout du monde que je me soucis de la gestion de ce risque.
Il faut bien dire que j’ai dû ressentir 3 ou 4 tremblements de terre dans mon existence, se résumant à la sensation d’un passage de très gros camion dans la rue : légère secousse, vitre qui tremblent.
En cherchant des renseignements sur les mesures à prendre en cas de tremblement de terre, j’ai trouvé la page un peu légère de Plan Séisme alors je poursuis mes recherches.
Un des sites qui m’a plu par son contenu (même si graphiquement, il est assez laid) est celui de Préparez-vous, du gouvernement canadien (tout à fait, il y a aussi des séismes au Canada, jusque-là, j’ignorais). Il est très détaillé et donne des indications à suivre pour un panel de cas très large, que l’on se trouve dans une maison, un immeuble et même un mobile-home, dans la rue, le train, le bus. J’ai aussi apprécié que des conseils soient aussi donnés pour les personnes en fauteuil roulant.
Pour les particularités japonaise, le blog Kanpai ! offre un article détaillé sur le sujet, qui a aussi l’excellent mérite de proposer le vocabulaire nécessaire allant de « au secours » à « je vais bien ».
Être prêt demande une bonne anticipation, parfois un peu complexe :
- Avoir une trousse de secours
- Avoir sous la main une trousse contenant tous les traitements médicaux de toute la famille
- Avoir des packs d’eau de réserve
- Avoir de la nourriture sans cuisson de réserve
- Un sac de couchage par personne
Ce qu’il faut retenir, pour l’essentiel :
- Ne pas paniquer et ne pas courir
- Se mettre à l’abri 1 : loin des fenêtres, loin de ce qui peut tomber. Un ciel dégagé au dessus de sa tête est encore le mieux.
- Se mettre à l’abri 2 : à l’intérieur, se mettre à terre, dans un encadrement de porte, sous une table, sous… quelque chose, sinon, se protéger la tête avec les bras.
- Ne pas prendre l’ascenseur
- Se méfier des répliques.
- S’éloigner de la mer et des cours d’eau.
- Quand on est au Japon, on téléphone à son ambassade (si la secousse est importante, évidemment, pas si c’est un petit truc de rien du tout). Pour ma part, je me suis inscrite sur le site Ariane du Ministère des Affaires Etrangères français (en signalant avec qui je suis au Japon) afin que quelqu’un s’inquiète en cas de problème, et que quelqu’un soit prévenu à la maison (en l’occurrence, mon grand frère Sylvain).
En France, il ne faudra surtout pas chercher à appeler ses proches, ce qui risquerait de saturer le réseau et d’empêcher les secours de communiquer.
Au Japon, j’ai lu dans le livre de Karyn Poupée qui existait des systèmes de relais pour les communications, que toutes les cabines publiques passaient en « appels gratuits ». Ils ont même des systèmes qui de toute façon vous enverront un mail sur votre téléphone portable pour vous prévenir que dans 5 minutes, la terre va trembler (ils ont l’air vraiment très forts, ces japonais).
La terre tremblera peut-être. On est averti, si ce n’est prêt.
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