La journée a commencé de façon étrange par une petite erreur : au lieu de prendre l’express pour Uchiko, nous avons pris un tout petit train qui a longé la côte. Absorbés que nous étions, moi dans la contemplation du paysage (Shikoku, c’est définitivement le pays de Totoro), Xim dans la rédaction des cartes postales, nous avons en plus raté notre correspondance. Nous avons donc mis trois ou quatre fois plus de temps que prévu pour arriver à Uchiko.
Uchiko est la capitale de la cire, le centre névralgique du théâtre kabuki, un haut lieu de l’architecture avec son centre historique protégé et nous avons trouvé… un ville fantôme. Ou presque.
On voulait du Japon profond, rien que pour nous, en dehors des sentiers battus ou des autoroutes touristiques, on en a eu. Plus sérieusement, la rue dont l’architecture est protégée présente de très belles façades, tout à fait notables. Il faut simplement venir avec un guide solide, car vous ne trouverez que quelques écriteaux explicatifs en japonais. Le musée de la cire nous a fait peur de l’extérieur (et ne nous a pas donné envie du tout d’y entrer). Donc, retour à Matsuyama par l’express (23 minutes).
Dans notre programme de festivité, nous avions ensuite le Dogo Koen (le parc Dogo) situé pas très loin de notre ryokan. Qui est un parc. Au sommet se trouvait un château qui a été détruit, mais nous avons pu profiter d’un fantastique panorama sur la ville.
Qu’est-ce que j’apperçois d’ici ? Un temple qui a l’air fort sympathique. Nous y allons, c’est un petit temple plein d’encens qui s’offre à nous après une centaine de marches pour y grimper. Ce qui ne nous a même pas fait peur (nous sommes dans l’ère d’après le Shimanami kaido, souvenez-vous…).
Nous sommes ensuite redescendu vers Dogo onsen, l’établissement qui a inspiré Miyazaki pour son Voyage de Chihiro. Je n’étais pas très movitée par une visite, au départ, puis, je me suis laissée convaincre par Xim. Quelle bonne idée ! Nous avons pu voir le bain de l’Empereur, les salles aménagées pour son usage personnel. Petite surprise : nous avons aussi pu voir la salle dite « Salle Botchan », qu’aurait utilisé Natsume Soseki, l’auteur entre autres de Botchan, qui se passe justement au Dogo Onsen. Si nous ne nous sommes pas baigné dans cet onsen (nous préférons l’atmosphère plus simple et discrète du bain du ryokan : même source d’eau chaude et nous ne sommes que tous les deux dans le bain), nous avons pu gouter un petit bout de l’atmosphère si spécifique des grands établissement onsen.
Finalement, nous sommes assez doués pour l’improvisation. En revanche, nous avons déjà épuisé notre programme de demain.
Alors, demain, c’est vacances et improvisation !