De Matsuyama à Beppu

Nous sommes passé de l’île de Shikoku à Kyushu, au terme d’un voyage qui nous a pris la journée : à pied jusqu’à l’arrêt du tram, en tram, en train, à pied jusqu’au terminal du ferry, en ferry, en taxis jusqu’au ryokan.

Au cours de notre voyage, nous aurons donc pris l’avion, le train, le ferry, le taxis, le bus, le tram, le vélo, nous aurons aussi beaucoup marché, et à part le deltaplane, peut-être, je ne vois pas trop ce qu’il manque.

Nous avons donc regardé le paysage défiler par la fenêtre et lu beaucoup, aussi.

Beppu est une ville essentiellement connue pour ses sources d’eau chaude. Dès notre arrivée, nous sommes donc allés essayer les bains, cette fois séparés, ce qui n’est pas forcément très drôle.

Qu’à cela ne tienne, le soir, nous sommes allés au bain en plein air, privatisé à la demi-heure, qu’il faut réserver. On refera cela tous les soirs, je pense : bien que la température nocturne soit un peu fraîche à l’extérieur, une fois dans le bain, il pourrait faire 2°, on s’en fiche pas mal. Et lorsqu’on sort, le corps étant bien chaud, le froid extérieur n’a pas beaucoup de prise sur vous : vous avez le temps de vous sécher et de vous habiller.

Nous n’avons pas vraiment suivi le mode d’emploi de l’onsen. Alors, si, nous étions bien propre et lavé de frais avant d’entrer dans le bain. Mais normalement, il faut se plonger dans l’eau jusqu’à mi-hauteur de bras et profiter du bain. Honnêtement, le bain était tellement grand, pour nous tous seuls, qu’on a pu faire les carpes koi. Deux carpes koi au clair de lune.

Notre ryokan a cette fois un petit côté « ère Meji » : le bâtiment est très grand, ordonné autour de plusieurs jardins, mais il y a aussi un petit côté bric-à-brac vintage, avec de vieilles machines à coudre et tout un tas de bricoles occidentales qui passeraient chez-nous pour des antiquités pour collectionneurs. Si c’est assez déroutant, cela nous change aussi de l’ordre nippon (le lit au carré et rien qui dépasse). 

Vive les bains japonais, en tout cas.