Nous avons passé une journée à Koyasan, au sud d’Osaka, dans les montagnes (900m d’altitude) où nous étions contents d’avoir remis petites laines et collants.
Koyasan est un ensemble de monastères dédiés à l’étude et à la pratique du bouddhisme.
Comme en Europe, les moines s’isolent de l’agitation du monde. Pour y accéder, il faut donc prendre 5 trains depuis Osaka, un funiculaire puis un bus… (Pour les trains, d’accord, il y a eut un micro loupé, mais rien de grave : nous avons pris plein de train au lieu de prendre le train direct).
Les japonais ne semblent pas construire sur la montagne : les maisons s’arrêtent avec la plaine et Koyasan est un plateau.
Après ce qu’avait dit Jazzy dans un commentaire, j’avais très peur d’avoir froid.
A l’arrivée, nous sommes allé poser nos affaires au monastère où nous étions hébergés. Nous avions laissé les grosses valises à la consigne à la gare de Kyoto, et c’était très agréable de voyager léger.
Un moine sympathique nous a accueilli dans un anglais un peu chancelant, mais nous nous sommes compris.
Notre chambre était couverte des tatami traditionnels et nous avions déjà dû nous déchausser pour entrer dans le monastère. Mais là encore, les chaussons restent derrière les portes coulissantes de papier. Après un allègement des sacs, nous partons visiter.
Interlude du Xim : nous sommes arrivés vers 15h et nous n’avions pas déjeuné, pris dans l’enchaînement des trains. Donc, on visite, certes, mais on repère aussi les restaurants.
Xim et Lo on fait des trillards de belles photos des différents temples, donc soyez prêts pour une soirée diapo. Les miennes ne peuvent que rendre un très maigre aperçu de la réalité.
L’atmosphère était vraiment fantastique : une petite bruine tombait du ciel, le brouillard voilait les montagnes et les grands arbres s’élançaient à l’assaut du ciel.
Et surtout : nous étions seuls.
Ou presque.
Toute cette beauté pour nous seuls.
Nous avons commencé notre promenade dans le cimetière alors que le jour commençait à tomber, les lanternes de pierre éclairant le passage jusqu’au mausolée de Kobo Daishi, à travers plus de 200 000 tombes.
Ça a vraiment été un moment exceptionnel.
De retour, une évidence s’impose : tous les restaurants ouverts à l’allée sont maintenant fermés. Nous nous sommes donc rabattus sur le family market (?) du coin pour trouver à manger.
Retour au monastère à la nuit noire : 19h30.
Vite, vite : le bain n’est ouvert que jusqu’à 21h.
Le bain est traditionnel, c’est-à-dire que l’on se déshabille dans un vestiaire où on laisse ses affaires dans des paniers, puis on se douche dans le bain commun (pudiques, s’abstenir) et une fois propres, nous pouvons nous plonger dans la baignoire géante commune (je précise quand même que ce n’est as mixte).
Quand la tête tourne, il est grand temps de sortir : l’eau est très chaude.
On sort, on s’essuie, on mets son yukata, eton retourne dans la chambre, en affrontant les escaliers de la mort avec les chaussons du grand péril.
Va-t-il faire vraiment froid ? La chambre est équipée d’un poêle à alcool, efficace, mais qu’il faut éteindre. Sur le futon, il fait bon, les « couettes » sont chaudes. Il ne faut simplement pas sortir un bras : congélation immédiate.
En fait, c’est pour le moment la meilleure nuit que j’ai passée au Japon, même si j’ai été réveillée par le gong des moines à 4h du matin.
Et nous nous sommes réveillés à 6h pour assister à une prière du matin. Deux moines faisaient le « service » en chantant des sûtra. Nous avons même pu chanter avec eux (grâce au dieu des photocopies). Le plus anciens des moines nous à parlé de méditation, des postures, mais le plus jeune avait du mal à traduire. Lo a tout enregistré, nous demandons donc à notre professeur de japonais…
Le petit déjeuné a été copieux, à la grande joie de Xim, avec des plats végétaliens (puisque bouddhistes).
Après une dernière marche dans Koyasan, cette fois ensoleillé, nous avons repris la route (ou plutôt le rail) pour Tokyo, via Kyoto pour la récupération des bagages.
Ce jeudi, il semble que vous aurez un temps maussade, mais à partir de vendredi, le beau temps et les belles températures reviennent, à vous les cerisiers en fleur dans les prochaines semaines.
D’ailleurs pour suivre sérieusement la « météo des cerisiers », voilà qui pourra vous aidez:
http://sakura.weathermap.jp/