Comme je lis le chapitre sur l’alimentation dans l’ouvrage « Les Japonais » de Karyn Poupée, il m’a semblé important de chercher et d’apprendre le kanji signifiant « baleine », soit kijura (en hiragana), le kanji se prononcant, je crois gei. Sur tous les plats susceptibles de contenir du poisson, je vais traquer ce kanji, afin de reposer les produits qui en contiendraient et éviter d’en manger dans les restaurants.
« A Rome, fais comme les romains », sans doute, mais jusqu’à un certain point.
Ce serait mentir que de dire que je suis végétarienne, vu que je mange très occasionnellement un peu de poisson (sushi et pâtes aux anchois de Xim) et encore plus rarement de la viande. La baleine est cependant, avec le thon rouge, sur ma liste des nourritures interdites. Parce que protégée, parce que menacée.
Se nourrir de baleine est culturel pour les japonais. C’est comme le foie gras sur la table de Noël pour les français ou le roti du dimanche.
Comme toute construction culturelle, elle peut (pourrait) se déconstruire, certes. Mais qui suis-je pour prétendre dire aux japonais ce qui est bien et ce qui est mal ? Manger de la baleine est à mes yeux un non-sens écologique, mais tout changement d’habitude ne peut venir que des japonais eux-mêmes. La tradition n’a pas toujours du bon (on pourrait longuement reparler de la corrida).
On peut aussi décider de ne pas manger de foie gras, de ne pas manger de baleine, même si c’est « culturel », mais il faut que cela vienne de soi.
Sur le sujet (les baleines et leur protection), vous pouvez lire cette excellente novella, parue aux Editions Griffe d’Encre, La vieille anglaise et le continent de Jeanne-A Debat, soit un peu de science-fiction écologiste, où l’on ne tombe jamais dans le bon sentiment sirupeux, mais dont les idées, la constrution, le style sont exceptionnels (non, je n’ai pas d’actions chez eux, mais c’est vraiment une novella extraordinaire).
J’ai donc décidé de ne pas manger de baleine 🙂
Laisser un commentaire