C’est avec beaucoup d’émotion et de tristesse que j’ai appris, jeudi dernier, la disparition de Terry Pratchett, auteur dont j’adorais les romans. J’ai fini il y a quelques semaines son dernier opus, « Déraillé », et j’avais déjà hâte de lire le suivant, qui malheureusement n’existera pas.
J’ai découvert ses romans à la fin des années 1990 et les mois de mai et novembre étaient ceux où je guettais les parutions des traductions françaises de ses romans. Je me souviens de nombreuse fois d’avoir choisi la file la plus longue, à la caisse de la librairie, afin de pouvoir commencer à dévorer le dernier roman paru. C’était déjà une sorte de pèlerinage. Je me retrouvai chaque fois à ricaner, voir à rire toute seule, le nez plongé dans mon livre.
Je regretterai toujours de ne pas avoir pu dire personnellement « merci » à Sir Terry Pratchett, pour le rire, pour la réflexion, parce que derrière son univers burlesque, il y avait toujours un regard critique sur notre monde. On peut allier un multivers un peu délirant, avec des mages, des dieux qui jouent aux dés avec les destins des humains, des trolls, des gobelins, des sorcières fantastiques et une réflexion sur les travers de notre société, ses exubérances, ses excès, mais aussi une forme d’espérance.
J’aurai voulu que Terry Pratchett fasse comme son personnage Mémé Ciredutemps, tenant son petit écriteau « chus pas morte ! »
J’ai le cœur serré, mais je sais surtout qu’il nous a laissé de belles et intelligentes lectures pour nous redonner le sourire.
Petits liens…
http://www.telegraph.co.uk/culture/books/booknews/11474455/Terry-Pratchett-will-live-on-in-the-clacks-thanks-to-fans-programming-code.html
http://www.telegraph.co.uk/culture/books/11469176/Terry-Pratchett-50-best-quotes.html
« Real stupidity beats artificial intelligence every time » 🙂
Il est curieux de voir comment l’univers inventé par quelqu’un d’autre peu influer sur nos propre univers. Pratchett a une très grands influence sur ma vie, je fais souvent des petite références mentales à son univers : je prie parfois Anoia, la déesse des couverts coincés dans les tiroirs ; Manu et moi avons notre crie de ralliement « ni Dieu, ni maître ! Ni roi, ni reine ! Fini de se faire avoir ! » ; les elfes sont pour moi des créatures dont il faut toujours se méfier (parce que le Glamour peut vous faire gober vraiment n’importe quoi).
J’ai une très grande tendresse pour l’univers du Disque Monde, et forcément pour celui qui l’a créé…
J’ai appris la nouvelle vendredi soir … j’étais bien triste.
Un de mes auteurs préféré vient de nous quitter.
Adieu Sir Pratchett …
Et moi aussi j’aurai tellement aimé qu’il laisse une pancarte : « Suis pas mort! »
Seul consolation, il est toujours en vie dans ses ouvrages où il pourra encore nous faire rêver.